Le site s'organise autour d'un ouvrage formé de quatre branches de qanâts.

La branche principale QA se développe d'ouest en est et présente un tracé de surface presque rectiligne. Ce tracé est long d'environ 280 m mais son origine réelle est masquée par la dune qui ferme le site à l'ouest. Les 170 premiers mètres sont une succession régulière de tas de déblais en couronne circulaire, très proches les uns des autres, sans fragments de grès. Au milieu de cette première section, se trouve un possible bassin qui aurait irrigué le parcellaire CA se développant vers le nord. Les 80 mètres suivants se caractérisent par l'absence de tas de déblais nets. Cette zone est une dépression légère dans la topographie actuelle, qui correspond sans doute à un paléo-ouadi taillé dans les masses d'argilite. Au-delà de cette zone, les trente derniers mètres ont l'aspect de la première section. On y observe un petit bassin EB et une construction isolée IA, au sud de l'ouvrage. Ce tracé se termine sur un regard en brique partiellement dégagé, sur la bordure ouest de la ligne de la branche affluente QC.

L'origine de cette branche QC est également masquée par une dune. Cette branche forme une tranchée à ciel ouvert d'environ 25 m de long, encadré par deux tas continus de déblais.

Au-delà, vers le nord, nous retrouvons une succession de tas de déblais sur environ 135 m de long. Après 30 m de parcours sud-nord, la qanât QA s'incurve vers le nord-est jusqu'à un regard.

Au nord-ouest de ce dernier point, trois tas de déblais espacés dessinent un parcours vers le nord-ouest. Des tas de déblais rapprochés se succèdent ensuite sur quelques mètres. Au nord, deux branches sont identifiées : QD longue de 50m et QA qui se poursuit encore sur 60 m.

On peut s'interroger sur le sens de l'écoulement de l'ouvrage au nord de EB. La logique de fonctionnement des vestiges conservés suggère un écoulement vers le sud et donc, l'irrigation du parcellaire CA, par le bassin EA. L'absence de terrains irrigués au nord-est appuie cette interprétation. En sa défaveur, il faut mentionner la pente du terrain qui s'abaisse vers le nord-est, vers le site KS142.

L'angle nord-est du parcellaire CA est protégé par des clôtures/haies BD et BB. Une seconde haie orientée est-ouest, BE, forment une autre protection à environ 25 0m au nord du secteur amont de QA. Une construction isolée IB est établie au nord de cette haie, vers son milieu.

Plusieurs constructions HA, protégées par une autre haie BA, occupent l'espace immédiatement à l'ouest du bassin EA, entre la qanât et le parcellaire. D'autres constructions plus ou moins isolées s'inscrivent à l'intérieur de l'angle des clôtures BB et BC.

Des dépôts isolés DA au nord-ouest et DB au sud ont été observés dans le voisinage.

L'ensemble de ces vestiges sont datés du début de notre ère (Ie-IIe siècle). Il est possible que les qanâts soient de fondation antérieure, du IVe siècle avant notre ère. Les vestiges antérieurs ont été occultés par l'importance des développements des Ie et IIe siècles de notre ère.

Le parcellaire, sur une surface de 2,33 ha, est trop masqué par le couvert sableux pour pouvoir être décrit, et en particulier son module d'organisation.

Un biface et des éclats sur calcédoine signalent en LA une présence paléolithique. On note également un « steinplatz » LB de chronologie indéterminée.

Mobilier céramique : Tous les éléments mis en évidence datent le site des deux premiers siècles de notre ère : des bords de tuyau (RT105), 2 marmites dont une complète (proche RT48), une grande jatte complète (proche RT133), des jattes (proche RT84/80), un vase à eau raté de cuisson (Type ?), un bol «tulipe (RT1), un bol de cuisson décoré (RT195), un plat de cuisson (RT14), des jarres (RT64, RT62, RT41, RT110).