Le site consiste avant tout en un ensemble de sources, puits et qanats. Les puits identifiés sur ce site sont ceux qui irriguaient l'oasis de Douch durant son fonctionnement traditionnel (avant l'introduction de la pompe à moteur). Tous ces puits se trouvaient sur le flanc est de la colline d'Ayn Manâwîr, avec des écoulements vers l'est, vers la zone propice aux cultures. Sur les sept puits, cinq fonctionnaient à l'époque moderne (fin XIXe-XXe siècle) et les deux autres au cours de la période ottomane (XVIe-XVIIIe siècles de notre ère).

Entre les écoulements de PF et de PG, une petite zone d'habitat de 492 m², datée de l'époque ottomane, pourrait constituer le noyau, ou un des noyaux, du village actuel de Douch.

Le vestige le plus ancien de ce site est sans conteste la qanât QA, au sud-ouest du site. Rectiligne, elle mesure plus de 700 m de longueur, pour ce que nous en avons observé. Elle est formée de trois tronçons : le premier, long de 175 m est une véritable galerie percée dans le grès à partir de 14 puits à regards, suivant le schéma observé à quelques centaines de mètres de là, à 'Ayn Manâwîr. Le second tronçon, long de 75 m, est une tranchée étroite dans les grès, couverte du voûte en chevrons équipée de cinq regards. Au delà du dernier regard, l'effondrement des parois ne permet pas de déterminer précisément l'extrémité de la galerie. Une dalle percée est posée à plat vers le fond du fossé peu avant un embranchement vers le nord, presqu'au droit du début d'une série de 5 regards entourés de cônes de déblais, parallèle à l'axe de l'ouvrage. Il pourrait s'agir d'une dérivation suite à un effondrement. Cette branche se prolonge, vers l'est par deux alignements parallèles de tas de déblais orientés SO/NE. Dans l'axe principal, un sondage a permis d'attester la présence du chenal à environ 600 m de la tête de l'ouvrage. Plus à l'est le chenal est recouvert par les déblais du puits PA ('Ayn el-Mistâh), postérieur. Il se lit encore plus à l'est, au nord du puits PB ('Ayn Youssef Badr), presqu'au contact des cultures modernes, superposées aux cultures antiques.

Mobilier céramique : Les céramiques sont représentatives de l’époque romaine tardive (phase 7, IVe siècle ap.) : trois marmites B55.