Le puits PA constitue la seule source d'eau reconnue de ce site. Il se trouve à l'ouest-nord-ouest du site. Une importante couronne de déblais, ouverte au nord-est, témoigne d'un long temps de fonctionnement, avec sans doute plusieurs recreusements ou curages successifs. Le chenal d'écoulement n'a pas été clairement identifié, un chenal contemporain en occupant sans doute l'emplacement et l'ayant de ce fait oblitéré.

Trois zones d'habitat ont été reconnus. La plus importante (HA), au Nord de l'écoulement supposé, occupe une superficie d'environ 4700 m². Il est arasé à moins d'un mètre de hauteur et très largement perturbé par des pillages au bulldozer. En surface, le mobilier révèle une occupation du IIIe siècle de notre ère. Cette zone d'habitat regroupe sans doute plusieurs maisons.

Très au sud de l'écoulement, l'habitat HB correspond sans doute à une maison isolée, d'une surface d'environ 290 m². Cette occupation est contemporaine de l'habitat principal et a également fait l'objet de pillages récents. À proximité de cet habitat, un petit dépotoir, également du IIIe s. EC, a été mis en évidence.

La dernière zone d'habitat, HC, se trouve dans la partie nord du parcellaire CA. Ce parcellaire étant contemporain de l'habitat principal, et HC remontant au Ve s. AEC, il est possible qu'il soit partiellement occulté par le parcellaire. Il a été reconnu sur une surface d'environ 500 m².

La partie est du site est constituée d'un parcellaire CA du IIIe s. de notre ère. Ce parcellaire, très structuré et particulièrement bien conservé, occupe une superficie de près de 29,5 ha. La partie centre-ouest n'est que peu lisible du fait de la réutilisation récente (au cours du XXe siècle) d'une partie de ce parcellaire. Cette réutilisation est encore observable sur les images Google Earth. Le parcellaire est sans doute observable dans sa quasi-totalité : aucune zone d'érosion n'est réellement détectable. Le parcellaire se développe essentiellement dans un paléo-wadi de direction sud nord qui a constitué un substrat privilégié pour le développement des cultures de plusieurs sites.

Mentionnons également deux dispersions de mobilier paléolithique observées, l'une en bordure sud du possible écoulement, l'autre dans le parcellaire.

Mobilier céramique : La céramique se retrouve en surface en forte densité. On trouve en grand nombre les petits plats de cuisson (B5C, B80B) et des fragments de jarres décorées de rinceaux et pampres de vigne de couleur prune (B9). L’ensemble de cette documentation s’apparente au matériel de l’église (phase 7 : milieu du IVe siècle de notre ère). Certaines formes (marmite RT60) et certains décors (jarres à décor pincé à la base du col, engobe blanc décor prune RT93, les jattes à parois fines et à marli peint de guillochis noir sur rehaut blanc RT133), sont cependant attestés dès le IIIe siècle ap. (phase 6-7).

Eléments sur le verre : Vu la datation de cette forme et de ce matériau (coupe en verre mosaïqué) sur les sites de Kharga et de Douch, ce fragment pourrait appartenir à une grande coupe basse (cf. par ex. Douch DV00.21) datée du IVe s. apr. J.-C.